- Les caries dentaires, qui étaient très rares au Paléolithique, se multiplient au néolithique. De plus, dents et os portent la trace de carences provoquées par le raffinage et par l’acide phytique des céréales. L’acide phytique est un composé anti-nutritionnel qui piège les minéraux. Les grains de céréales en contiennent 1 à 5% qui sert au stockage du phosphore. Les mammifères (dont les hommes) ne peuvent hydrolyser les complexes phytiques (sauf les ruminants qui possède la flore microbienne nécessaire). Les phytates sont capables d’entrainer des déficits en calcium, fer, zinc malgré un apport correct. Cela peut avoir joué un rôle dans la diminution croissante de la taille des hommes depuis le mésolithique.
La « révolution agricole » qui entraine une prédominance des céréales dans l’alimentation (50 à 70 % de la
ration alimentaire) s’accompagne d’une dégradation de la santé comme en témoigne les squelettes:
apparition pour la première fois dans l’histoire de l’humanité de traces d’anémie ferriprive, de rachitisme
(à causes des lectines du blé qui bloque la vitamine D) d’inflammation chronique et
d’ostéoporose (carence en Calcium et vit K2).
La stature des humains diminue d’une bonne quinzaine de centimètres à partir de cette époque.
Passant de 1,77m à 1,61m. Souccar p. 23 Nous ne sommes revenus à la taille des chasseurs cueilleurs du
paléolithique que dans la 2ème moitié du 20 ème siècle.
Bref, les céréales non panifiées au levain (comme les bouillies) provoquent des carences en minéraux,
l’homme n’est pas du tout préparé à les digérer correctement.