France

Régions : Bretagne
Base de l’alimentation :
L’aliment de base était la bouillie, avec en complément des crêpes, du pain de seigle et du lait, le lard étant réservé pour les jours de fête. L’essentiel du produit de la pêche était vendu, et on mangeait peu de poisson, même sur le littoral et dans les îles
Ile de Batz : bouillie, fu far de blé noir, des pommes de terre, du pain d’orge et de seigle, du lait, du beurre et de la soupe au lard.
Année d’étude :
XVIIIe siècle

Régions : Corse : 

Base de l’alimentation : Sur les côtes ; Toutes sortes de poissons, y compris les petits homards, les seiches et les crustacés ; la pâte d’anchois à laquelle on ajoute des figues ; la morue salée séchée ; le bœuf doré au saindoux ; les lanières de filet de chèvre, salées et séchées au soleil ; les châtaignes mélangées à de la polenta et de la crème et servies avec différentes viandes ou du boudin noir.

En montagne :

Année d’étude :

Philippe Pesteil, anthropologue à l’Université de Corse Pasquale Paoli à Corte, dresse un tableau des productions alimentaires de l’île entre 1769 et 1852 d’où il ressort que la majorité de la population est tempérante en ce qui concerne l’alimentation et majoritairement sobre.

« Les Corses mènent une vie frugale et se contentent des plus simples productions de leur pays, sans user de raffinement pour en assaisonner le goût. Les bergers mangent souvent, dans leur repas, de la viande que leur troupeau leur fournit et la mangent à moitié cuite comme les anglais. Il y a des paysans qui pendant trois mois d’hiver n’usent que de pain de châtaigne en certains endroits, ou de pain d’orge en d’autres pays. Leur pauvreté et leur paresse les ont préservés de l‘intempérance et les ont accoutumés à vivre de peu… »

L’abbé de Guermanes Histoire des révolutions de Corse depuis ses premiers habitants jusqu’à nos jours, 1771

« … l’embonpoint est rare dans les deux sexes ce qui est moins l’effet  du climat que de leur sobriété naturelle »

« Leur frugalité leur permet de vivre à peu de frais. Je connais tel paysan qui vit du lait de son troupeau et des fruits de deux ou trois châtaigniers qui sont une richesse de l’île. Des châtaignes ils font du pain, le pollento, et s’ils joignent à cela un fusil, un manteau grossier et un petit cheval, ils passent à l’état de grands seigneurs. C’est un peuple d’aristocrates en vestes rondes et en guêtres. On ne trouve plus, sous ce climat béni, le caractère énergique de nos paysans, qui passent leurs journées courbées sur la bêche et sur la charrue. Les Corses abandonnent à des manœuvres étrangers les soins de la culture et de la récolte.

Charles Raynaud, 1848

« Le vin est souvent coupé d’eau et l’ivresse est rare par temps ordinaire. »

fitonu, produit réalisé à partir de 80 % d’abats (foie, cœur, rognons, rate) et 20 % de gras (crépine). pulenda (bouillie épaisse), les œufs, et le fromage frais, de la saucisse de foie mangée crue et sèche